Après 35 ans, se pose le problème de la détection de la maladie coronaire, donc de la place de l’épreuve d’effort (EE) qui sera détaillée ci-dessous. Légalement, le coût de la VNCI est à la charge du sportif, de son club ou de sa fédération. Il regroupe l’interrogatoire et l’examen physique. L’interrogatoire
est essentiel. Il peut s’appuyer sur un questionnaire téléchargeable sur le site internet de Selleck Buparlisib la Société française de l’exercice et de médecine du sport (www.sfms.asso.fr). Il doit être complété par un interrogatoire personnalisé. Les éléments cardiovasculaires majeurs sont la recherche chez un membre de la fratrie (premier degré) d’un antécédent de mort subite (< 50 ans) et/ou d’une cardiopathie génétique et, sur le plan personnel,
des facteurs de risque cardiovasculaire individuels et la prise de traitements ou de compléments nutritionnels. Il précise de manière « policière », car parfois minimisés ou oubliés, les signes fonctionnels (douleur thoracique, fatigue ou essoufflement anormaux, palpitations, malaise) liés à l’effort. L’examen physique, classiquement complet, repose sur une auscultation cardiaque du sujet couché ou assis puis debout, de la vérification de la symétrie des pouls aux membres supérieurs et inférieurs pour éliminer une coarctation aortique, la recherche RG7204 concentration de signes de Marfan et la mesure de la pression artérielle aux deux bras à distance d’une séance d’entraînement. La réalisation et l’interprétation de l’ECG doivent être classiques. Le praticien ne doit se poser qu’une seule question : l’ECG est-il normal ou non ? Le but n’est pas de faire un diagnostic étiologique, mais de guider d’éventuels examens complémentaires cardiovasculaires en cas d’anomalie. Si l’ECG est anormal, un avis cardiologique doit être demandé. Il est trop classiquement rapporté que l’ECG du sportif présente des particularités. Cette affirmation mérite d’être tempérée. En effet, il ne faut pas relier trop facilement des « anomalies » électrocardiographiques à la pratique sportive. Une pratique sportive
moyenne, à savoir moins de 4 h de sport intense par semaine (environ 80 % des sportifs qui consultent), ne modifie pas significativement l’ECG, en dehors d’une baisse modeste et facultative Cediranib (AZD2171) de la fréquence cardiaque et d’un bloc de branche droit incomplet [28]. Des particularités ECG significatives ne peuvent se voir que chez certains sportifs qui pratiquent au moins 6 h par semaine de sport intense et depuis plus de 6 mois (tableau I et figure 1). Toutes les autres anomalies ECG nécessitent un avis cardiologique, ce qui n’est pas synonyme d’une interdiction de pratique sportive. Compte tenu du risque vital potentiel d’une cardiopathie ignorée, aucun doute n’est acceptable pour autoriser la pratique d’un sport intense. Ainsi, la présence de symptômes chez un sportif ne doit jamais être banalisée et impose toujours un bilan cardiovasculaire.